FACE & BODY

La médecine du futur

Comment allons-nous être traités à l’avenir quand nous tomberons malades ? Avec des technologies de pointe, des médicaments sophistiqués ou des robots ? Ou avec des méthodes de traitements holistiques qui remettent l’être humain à l’avant-plan ?

Publié le 28.01.2021

Concepts modernes pour la santé

Dans notre culture occidentale, nous souhaitons de plus en plus connaître une vision holistique du patient et profiter de traitements qui combinent la médecine classique et la pharmacologie conventionnelle occidentales avec des pratiques orientales comme le yoga, la méditation ou l’acupuncture. Ce qui a longtemps été péjorativement relégué dans le coin des « hippies » est maintenant reconnu comme une médecine intégrative. Ce terme a été créé en 2015 par le National Center for Complementary and Integrative Health (NCCIH). L’Organisation mondiale de la santé (OMS) conseille également de réduire l’apport de médicaments en présence de certaines maladies et d’incorporer plus d’exercices physiques et de mieux stimuler l’esprit.

 

Plus de conscience

Aujourd’hui, de nombreux médecins reconnaissent les limites de la médecine occidentale qui soulage en premier lieu les symptômes par la prise de médicaments toujours plus puissants et chers sans s’attaquer à la cause. Le secteur de la santé bouge et pas seulement depuis la pandémie du coronavirus. On le doit au nombre croissant de chercheurs, médecins et thérapeutes à orientation holistique. Ils s’appuient sur des arguments scientifiques issus d’études interdisciplinaires qui montrent l’effet thérapeutique de l’hypnose, du yoga ou de la méditation. Les neurologues peuvent prouver une rétroaction constante entre le corps et l’esprit. On reconnaît maintenant que même l’effet placebo longtemps considéré comme imaginaire produit un effet biochimique complexe qui contribue manifestement à la guérison. Les résultats de la recherche sur l’épigénétique sont surprenants : grâce à des pratiques comme le yoga, mais aussi à notre mode de vie et aux influences environnementales, nous avons la possibilité de modifier nos gènes et même de transmettre ce changement à la génération suivante dans le matériel génétique. Avec en point central l’alimentation qui influence notre santé et notre bien-être. Le succès des livres spécialisés comme celui de Giulia Enders (« Le charme discret de l’intestin ») ou d’Emeran Mayer (« Le cerveau intestin ») indique clairement que de plus en plus de gens voient une relation entre leur ventre et leur cerveau ainsi que l’esprit et le corps.

 

Le yoga – une valeur sûre

Nous pratiquons principalement le Hatha Yoga, une séquence de postures (asanas) et de mouvements doux combinés à des exercices de respiration (pranayama) pour stimuler les organes internes et améliorer la conscience du corps. Le yoga stimule l’énergie vitale et la concentration, aide à réduire le stress et l’anxiété, réduit également les niveaux de cortisol et augmente la production de sérotonine. La méditation est issue de la culture orientale. Méditer incite à réduire le cours de nos pensées et à se vider l’esprit, mais aussi à concentrer son attention sur un point et le moment présent afin de contrôler nos pensées et nos émotions et réorganiser des connexions neurologiques dans le cerveau. Des études ont prouvé qu’une méditation régulière peut modifier l’activité cérébrale et protéger le cerveau. Elle améliore la conscience du corps et la mémoire. L’hypnose remonte à Franz Anton Mesmer (1734-1815). Ce médecin viennois a supposé l’existence d’une sorte de courant magnétique entre les êtres vivants. Au cours d’une séance, le thérapeute « désactive » pendant un moment l’auto-contrôle de son patient. L’acupuncture de la médecine traditionnelle chinoise (MTC) a fait ses preuves dans le traitement de la douleur. Elle est destinée à rétablir le flux d’énergie vitale (Qi) d’un patient et donc sa santé. Cela consiste à placer de fines aiguilles sur des points définis le long des douze méridiens du corps. L’OMS conseille l’acupuncture pour les douleurs musculaires, osseuses, articulaires et les migraines. Les esprits critiques estiment que le succès thérapeutique provient de l’effet placebo. Cependant, l’acupuncture est un excellent soutien d’autres thérapies qui permet souvent de réduire la dose de médicaments. L’ostéopathie qui a été fondée par le médecin américain Andrew Taylor Still fait aussi partie de la médecine intégrative. La mobilité physiologique des différentes structures de l’organisme (muscles, os, tendons) doit être rétablie par la palpation, la pression, l’étirement et la torsion.

 

Réduire le stress – un must

De nombreuses techniques alternatives contribuent à réduire le stress qui est la première cause de nombreuses maladies. Les scientifiques, les médecins et les thérapeutes fondent de grands espoirs sur la médecine intégrative, Ils exigent des études et des essais cliniques complets et sérieux avec des groupes de contrôle. La médecine du futur n’est pas concevable sans les méthodes d’Extrême-Orient puisque cette combinaison sert le bien-être du patient. 

 

 

 

Beate Kuhn-Delestre

A étudié la psycholinguistique et la sociologie. Cette journaliste indépendante travaille pour la télévision, les médias imprimés, les productions théâtrales et s’est fait un nom en tant qu’auteure de nombreux films documentaires.

beate.kuhn-delestre@orange.fr

 

 

 

Texte: Beate Kuhn-Delestre

Photos: stock.adobe.com (1), Beate Kuhn-Delestre (1)

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