Refroidissement dirigé

Se débarrasser de ses capitons est épuisant et demande de la discipline, de la patience et de l'endurance. Ils sont nombreux ceux qui doivent se discipliner en permanence afin de garder leur poids sous contrôle. Que faire si ces efforts n'apportent pas à long terme le succès souhaité ? C’est ici qu’une exposition au froid des cellules graisseuses peut représenter un moyen efficace d’y parvenir.

Une question de prédisposition
Seules quelques personnes sont génétiquement prédisposées à rester minces toute leur vie. Si vous interrogez des hommes et des femmes de poids normal, ils et elles ont souvent certaines habitudes qui les aident à gérer leurs kilos. En parlant de gestion du poids : cette année, même les personnes ayant un poids normal se retrouvent soudainement avec des kilos en trop. On constate alors des changements dans le ventre, les jambes, les fesses ou les hanches. Pourquoi ? Selon des études récentes, environ 40% des employés travaillent encore à domicile en raison de la pandémie de corona. D'une part, cela élimine la nécessité de se rendre au travail. Ceux qui avaient l'habitude de le faire - au moins partiellement - à pied ou à vélo ont maintenant besoin d'un moyen de compenser. D’autre part, le réfrigérateur et le tiroir à bonbons sont plus facilement à portée de main et la tentation de grignoter est grande. Et voilà que les kilos s’installent sur les hanches. Que faire ? Tout d'abord, il est conseillé d'examiner sous la loupe et sans complaisance votre mode de vie personnel, y compris vos habitudes alimentaires et d’activités physiques. Si vous vous récompensez avec de la nourriture, vous devriez envisager une alternative. Comme les visites au cinéma, les concerts et d’autres activités similaires ont été annulés pendant la crise de corona, un massage ou un traitement cosmétique dans votre institut va se transformer en baume pour l'âme de votre clientèle.

Tenir un registre sérieux
Tenir un journal alimentaire pour déclarer la guerre aux kilos superflus s’est révélé une précieuse idée. Tout ce qui est mangé et bu est noté pendant une à deux semaines. Des notes sur le sport et l'exercice quotidien doivent également être incluses dans ce journal. Il faut continuer à manger comme d’habitude pendant cette auto-observation pour identifier correctement les points faibles. Après ces deux semaines, on analyse ce qui a changé négativement au niveau du comportement alimentaire et physique et comment les deux peuvent être ramenés dans une moyenne équilibrée. Les préférences personnelles en ce qui concerne le choix des aliments devraient être prises en compte afin qu'il soit plus facile de conserver de nouvelles habitudes alimentaires à long terme. Sinon, le pointeur de la balance va se déplacer à nouveau vers le haut à la vitesse de l'éclair. Qui se nourrit consciemment et poursuit des activités physiques cinq fois par semaine se trouve sur la bonne voie. Il faut soutenir la motivation et la discipline en prévoyant de petites récompenses. Par exemple, un traitement contre la cellulite ou une consultation de maquillage dans votre institut sera un facteur de motivation pour vos clientes. Les moments de détente sont importants pour mieux maintenir le programme de santé personnel. Mais que faire si une alimentation saine et variée et un exercice régulier ne permettent pas de perdre ces coussinets gênants sur le ventre ou les cuisses ? Beaucoup de gens envisagent alors une liposuccion. Rien qu'en 2018, environ 4 000 patients ont subi une liposuccion dans ce pays. Mais faut-il toujours une intervention chirurgicale pour modifier sa silhouette ? La cryolipolyse est une méthode beaucoup plus agréable et douce qui permet de détruire les dépôts de graisse de petite à moyenne importance sous l'effet du froid. En outre, un tel traitement est moins douloureux et moins risqué que la liposuccion. Toutefois, la thérapie par le froid n'est pas adaptée à l'élimination des gros dépôts de graisse et en cas de surpoids important. Dans ces cas, un changement des habitudes alimentaires et de l'exercice physique restent le premier choix pour réussir. Il est essentiel que vos clientes se donnent le temps de perdre du poids et ne naviguent pas d'un régime intensif à l'autre. Et si la cryolipolyse ou la liposuccion reste une option pour vos clientes, vous pourrez donner un coup de pouce à leur bien-être grâce à des traitements corporels cocoonings.

Contrôle « Cryo »
Entretien avec le Dr. Christoph Liebich

Le Dr. med. Christoph Liebich (www.hautarzt-muenchen.com) vous fournit ici un contrôle d’expert : à qui la cryolipolyse convient-elle, combien coûte l'achat de tels dispositifs et y a-t-il des contre-indications ? En outre, le dermatologue munichois explique ce qui est important dans la thérapie par le froid pour la réduction des cellules adipeuses.

Dr. Liebich, depuis combien de temps utilisez-vous cette méthode dans votre cabinet ?
Depuis environ cinq ans et la demande ne cesse d'augmenter. Et pas seulement chez les femmes, mais aussi chez les hommes. Dans l'ensemble, nous avons toujours obtenu de bons résultats.

Quel est le coût d’acquisition d’un appareil correspondant ?
En moyenne, un appareil de haute qualité coûte environ CHF 65 000. S’y rajoute un dispositif à ondes de choc que nous utilisons en combinaison avec la cryolipolyse. Cela représente environ la somme de CHF 18 500.

Y a-t-il des différences entre les appareils - si oui, lesquelles ?
Absolument. Les dispositifs utilisés dans la pratique dermatologique sont des dispositifs médicaux certifiés. Les appareils moins chers ne sont pas capables de refroidir constamment les cellules adipeuses jusqu'à moins dix degrés Celsius en une seule application. Par conséquent, plusieurs séances sont généralement nécessaires. Le résultat final peut ne pas être aussi satisfaisant qu’avec une thérapie par le froid utilisant un appareil médicalement certifié.

À qui s'adresse cette méthode ?
Elle convient aux femmes et bien sûr de plus en plus aux hommes à partir de 18 ans, y compris les personnes âgées. Nous recevons des patients qui ont un poids normal ou qui ont quelques kilos de trop sur le ventre, les jambes ou les bras. La cryolipolyse est idéale si les coussinets ne disparaissent pas malgré le sport et un mode de vie sain. Cette méthode n'est pas adaptée aux personnes présentant une surcharge pondérale importante. Il en va de même pour celles qui ont une fausse perception de leur silhouette. Il peut arriver qu'un pli de peau soit confondu avec de la graisse. Il n'est alors tout simplement pas possible d'utiliser cette méthode. Mais nous clarifions ces questions à l'avance lors de la consultation. Il est également important que le poids soit stable pendant au moins trois mois avant le traitement et qu'il n'y ait pas de fluctuations majeures.

Dans quels domaines la plupart des utilisateurs souhaitent-ils un changement ?
Le traitement de la graisse du ventre et du menton est de loin l'application la plus demandée. Pour les hommes, il s'agit surtout de bourrelets de graisse dans le bas du dos, aussi appelés « les prises d’amour ». On observe du côté des hommes un désir croissant de réduction de la poitrine et pour les femmes, outre le ventre, la face interne des cuisses et les genoux sont en tête de liste des souhaits.

Quelle est la situation face à une maladie ? À quels patients déconseillez-vous la cryolipolyse ?
Les personnes qui portent un stimulateur cardiaque ou celles qui prennent des anti-inflammatoires tels que l'ibuprofène ou l'aspirine ne doivent pas recourir à la cryolipolyse. En effet, la « cryo » crée d'importants processus inflammatoires dans l'organisme qui sont supprimés par ces médicaments. Les personnes à tendance accrue aux contusions doivent également éviter la « cryo » ainsi que les diabétiques, car ce traitement n’est pas recommandé d’un point de vue médical. La zone à traiter doit être exempte de cicatrices et ne pas présenter de plaies ouvertes. En cas de sensibilité pathologique au froid, de troubles alimentaires et de grossesse, ce traitement est naturellement déconseillé. C’est pour ces raisons qu’une consultation sérieuse avant le traitement est primordiale.

À quoi ressemble le traitement en pratique ?
Tout d'abord, il y a une séance d'information générale et médicale. Sans contre-indications, le traitement peut être planifié. Le jour du traitement, la zone à traiter est d'abord marquée avec un gabarit. Ensuite, on protège la peau en la couvrant d’un tissu polaire. Puis on pose l'applicateur de l'appareil. La zone est préparée et aspirée avec des mouvements de vague. Cela prend environ cinq minutes. Finalement la thérapie par le froid commence et fonctionne pendant environ une heure. Suit une lipolyse par injection qui facilite la dissolution des cellules adipeuses. Maintenant, on masse légèrement la peau. Puis, nous passons à la première des trois séances de thérapie par ondes de choc. Cela permet aux cellules graisseuses mortes d'être transportées plus facilement par le système lymphatique. Les tissus sont en outre resserrés. On prévoit une séance de thérapie par ondes de choc au cours des deux semaines suivantes. Cette triple combinaison s’appuie sur les dernières études pour obtenir le meilleur effet possible de la cryolipolyse. Pendant le traitement, les patients sont sous observation constante. D'ailleurs, ils n'ont pas froid. La plupart d'entre eux s'allongent, écoutent de la musique, font la sieste, pianotent sur leur smartphone.

Quelles erreurs l'utilisateur peut-il commettre ?
Il est très important que tous ceux qui travaillent avec cette méthode suivent une formation intensive et approfondie et pas seulement une courte introduction à la méthode. Il est logique et conseillé de répéter cette formation une seconde fois pour consolider ce qui a été appris. Il est important de placer l'appareil exactement sur la zone en question afin qu'il puisse fonctionner efficacement.

Quels sont les effets secondaires qui peuvent survenir directement après le traitement et plus tard ?
La peau peut rougir immédiatement après le traitement. Les hématomes sont également fréquents. Dans des cas isolés, un engourdissement peut se produire lors d’une application sur la partie supérieure des bras. Il disparaît généralement en deux jours. Les patients présentent souvent dans les jours qui suivent de légers signes de douleurs musculaires ou courbatures qui disparaissent à nouveau rapidement.

Quand les premiers résultats sont-ils visibles et tangibles ?
Environ quatre à six semaines plus tard. La thérapie est terminée au bout de trois mois.

Quels conseils donnez-vous à vos patients après le traitement ?
Le sport, la natation ou le sauna ne doivent pas être pratiqués le même jour, mais seulement à partir du jour suivant. Il est également recommandé de suivre un régime strict et hypocalorique pendant quelques jours avant et après le traitement dans le but de consolider le succès. La pratique régulière d’un sport et une alimentation saine sont importantes à long terme.

La graisse disparaît-elle définitivement ?
Les cellules adipeuses sont éliminées par le système lymphatique et se dissolvent définitivement. Cependant, selon des études récentes, ce n'est pas l'intégralité, mais en moyenne trente pour cent des cellules qui disparaissent. Ces cellules graisseuses sont toutefois véritablement détruites.

À quelle fréquence la zone concernée doit-elle être traitée ?
Nous effectuons de la cryothérapie, de la lipolyse par injection et de la thérapie par ondes de choc en une seule séance. Les ondes de choc se répètent dans les deux semaines qui suivent. Ensuite, on laisse les tissus se reposer complètement pendant trois à quatre semaines. Puis la procédure est répétée une fois de plus. C'est ainsi que nous avons toujours obtenu les meilleurs résultats.

Quel est le coût moyen du traitement ?
Nous proposons des forfaits. Les coûts que le patient doit supporter lui-même se situent entre CHF 1 000 et CHF 2 000.

Kirsten Metternich von Wolff, est diététicienne diplômée, conseillère en alimentation et publicitaire. Elle travaille depuis des décennies en tant que journaliste indépendante et auteure et se retrouve sur son site www.herzwiese24.de. Son blog dévoile des conseils sur la cuisine saine.

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Texte: Kirsten Metternich von Wolff

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